Scène
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Scène 2
En 1453 les Ottomans ont conquis leur capitale,
et peu à peu s’organisent provinces et rapports entre les nouveaux venus et les
indigènes, — la Grèce est conduite en Roumélie. L’histoire révèle encore son amarre
au quai de l’idéologie, puisque la connaissance d’un fait peu éloigné du moment
et de la situation de son énonciation reste tributaire de ceux-ci et des
influences que le passé sait avoir sur nos aujourd’huis. Il faut alors bien
dire que la langue grecque, si ce ne fut le peuple, resta, à la fois par
l’église et l’indulgence ottomane, la mieux maintenue ; il faut encore
savoir que de nombreux grecs allaient entrer dans une ère de prospérité,
commerçant avec l’Occident depuis le Phanar ; qu’il fut des confiscations de
terres et l’écrasement de révoltes ; que l’esprit peut-être a été en somme
mieux préservé que celui qu’un lointain ailleurs viendra, au seuil de la dispersion,
abolir.
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Globalement en paix, au XVIIe siècle, avec les
grandes puissances européennes, l’Empire reste néanmoins un rival de Venise,
qui possède de nombreux relais commerciaux en mer Egée. Parmi eux se trouvait
Candie, l’actuelle Crète tirée du nom de sa capitale, la ville d’Héraklion, qui
soutiendra un siège long de vingt ans. A l’issue de celui-ci, en 1669, ne
demeureront vénitiennes que l’îlot Spinalonga (ci-contre), Gramvoussa et Souda,
l’actuel port de La Canée.